Les effets du vapotage sur les taux de tabagisme en Nouvelle-Zélande

Les autorités néo-zélandaises ont mis en place plusieurs stratégies de réduction des risques qui ont entraîné une diminution des taux de tabagisme, et le vapotage a joué un rôle important à cet égard. Selon l’enquête du ministère de la santé, le tabagisme est passé de 12 % à 9,5 % entre 2019 et 2021. La loi d’amendement sur les environnements sans fumée et les produits réglementés a été présentée dans le cadre du programme « Tobacco Endgame », qui vise la réduction des taux de tabagisme à moins de 6 % dans la tranche de population adulte en l’espace de quelques années. Après avoir été soumis à l’examen de la commission parlementaire de la santé, le projet de loi a été adopté à la fin de l’année 2022. Dans la mesure de la contribution du vapotage à la diminution des taux de tabagisme, des cadres réglementaires doivent être mis en place pour garantir l’efficacité et la sécurité des produits disponibles.

La poursuite de la propagande alarmiste contre le vapotage

Malgré l’abondance de données favorables, la propagande trompeuse contre le vapotage continue de persister, même en Nouvelle-Zélande. Réagissant à une récente vague de couverture médiatique négative, la coordinatrice exécutive de la CAPHRA, Nancy Loucas, a exprimé sa crainte que la Nouvelle-Zélande n’atteigne pas son objectif de lutte contre le tabagisme d’ici à 2025 en raison de la diabolisation persistante du vapotage. Selon elle, si les commentateurs persistent à diaboliser l’outil le plus efficace disponible pour faciliter l’arrêt du tabac, la réalisation de l’objectif « Smokefree » de la Nouvelle-Zélande est menacée. Dans certains titres de presse, elle a comparé à tort le vapotage au tabagisme, et non à une alternative plus sûre.

Bien que le pays se soit fixé pour objectif de devenir un pays sans tabac d’ici à 2025, une minorité mal informée risque d’entraver la réalisation de cet objectif en diabolisant injustement les produits de vapotage. Selon M. Loucas, le vapotage chez les jeunes suscite de plus en plus d’inquiétudes, en dépit des statistiques qui montrent que la nicotine n’a pas causé de décès, alors que le tabac combustible cause la mort de plus de 4 000 Néo-Zélandais par an. Bien sûr, personne ne souhaite que les élèves de l’enseignement secondaire se mettent à la cigarette électronique. Cependant, les dernières enquêtes montrent que la majorité des élèves vapoteurs sont des personnes déjà fumeuses.

La participation des consommateurs à la réduction des dommages liés au tabac

Alors que le débat sur la réduction des méfaits du tabac ne cesse de s’intensifier, un rappel de l’importance de la défense des intérêts des consommateurs est indispensable. Dans le domaine de la santé publique, les experts défendent de plus en plus des substituts plus sûrs aux cigarettes classiques, mais les consommateurs sont souvent tenus à l’écart de la conversation. Il s’agit là d’une réalité particulièrement évidente sur la scène internationale, comme en témoigne la 10e conférence des parties à la convention-cadre de l’OMS. À l’approche des élections d’octobre 2023, le pays doit impérativement se pencher sur cette question et assurer l’inclusion des consommateurs dans le débat sur la lutte contre le tabagisme.

Selon Loucas, les consommateurs adultes sont indispensables à la promotion des stratégies de réduction des risques, en raison de leur expérience directe des différents produits comme ceux testés sur le site Ecig Actu. Le retour d’information fourni par les consommateurs adultes est inestimable et peut grandement améliorer l’efficacité des produits de réduction des risques. En Nouvelle-Zélande, les défenseurs des consommateurs se sont constamment engagés dans le débat sur la réduction des risques liés au tabac en jouant un rôle clé dans l’élaboration du système réglementaire du pays. La participation des défenseurs des consommateurs aux débats mondiaux est essentielle pour représenter le point de vue des consommateurs sur la scène internationale.

Le vapotage : un outil important dans la lutte contre le tabagisme

L’année dernière, lors d’une discussion sur un projet de loi concernant le tabagisme, Jacinda Ardern, ancien Premier ministre, a souligné l’efficacité des dispositifs de vapotage en tant qu’alternatives plus fiables. Dans ses commentaires, elle a indiqué que le vapotage était une méthode efficace de sevrage tabagique, déclarant sans ambages : « Le vapotage fait la différence ». Selon le Premier ministre, l’augmentation du prix du tabac n’est pas un moyen efficace d’encourager les fumeurs potentiels dans leur démarche d’arrêt du tabac, et les alternatives les plus sûres sont indispensables. De son côté, la ministre Ardern a clairement exprimé l’importance de mettre à la disposition des consommateurs des méthodes de sevrage tabagique et, en fin de compte, de réduire la consommation de tabac.

La dernière étude sur les habitudes de vapotage et de tabagisme a apporté un nouvel éclairage sur la relation entre les deux comportements. Réalisée auprès d’adultes vivant dans le pays entre 2018 et 2020, cette étude a abouti à une conclusion claire : la consommation de produits de vapotage est en hausse, tandis que le tabagisme est en baisse constante. L’épuisement professionnel a également joué un rôle majeur dans l’augmentation des taux de vapotage. De plus, les auteurs de l’étude ont constaté que le passage des fumeurs au vapotage et des vapoteurs au tabagisme ne présentait pas de différence significative. Selon cette étude, plutôt que d’être une porte d’entrée vers le tabagisme, le vapotage peut en réalité aider les fumeurs à se débarrasser définitivement de cette habitude. En tant que telle, cette étude souligne l’importance de la poursuite de la recherche sur les effets du vapotage sur la santé publique.